Chalopy, qu’est-ce donc ?

Les projets, les envies, les rêves fous, des habitant.e.s d’un gros bloc de tuffeau…

Chalopy, vous dîtes ?

Tout commença par six personnes, à qui l’idée de quitter les grandes villes ne déplaisait pas. Elles se disaient, « à l’occasion, il faudrait quand même s’y coller, bon sang. »

Ou peut-être que cela commença un peu plus tôt. Disons, vers la fin du XIIe siècle. Lorsque Richard Coeur de Lion eût la bonne idée de proclamer Saint-Rémy-sur-Creuse « ville neuve et libre » (« neufs et libres », notons le en passant, c’est tout nous.) Suite à quoi, d’illustres ancêtres vinrent creuser dans le tuffeau, près de son donjon, la forteresse troglodytique de Chalopy.

Puis, quelques temps plus tard – neuf siècles, pour être précis -, un Saint-Rémois du XXIe montra ce qu’il restait de la forteresse à ses ami.e.s, en annonçant : l’ancienne association ferme ses portes. C’est souvent sombre, parfois humide, ça moisit et ça s’éboule de temps en temps. On s’y colle, bande de nuls ?

Ainsi (re)naquit Chalopy, aujourd’hui collectif de cinq personnes et demi, désirant vivre et faire vivre dans les troglos de Saint-Rémy-sur-Creuse.

Vue de face du coteau et des troglodytes (image issue de tourisme-vienne.com.)

Vivre, vous avez dit ?

Il s’agit bien, en effet, d’habiter dans les troglos. La vie dans la roche offre un certain nombre d’avantages en termes de beauté, de chauffage, d’écologie, de scolopendres cachés sous le lit, de fais-le-toi-même, de y’a des sources partout même à l’intérieur de certaines pièces, etc… Et si certes il y a des inconvénients, aucun ne semble être impossible à régler avec la bonne ventilation, le bon poêle, ou le bon entretien de la façade rocheuse. (Et au pire, tout le monde admettra qu’il y a une certaine classe à mourir écrasé sous un bloc de roche tombé du ciel. Non ?)

Donc oui, une fois les travaux terminés (pour plus de détails sur ceux-ci, nous vous invitons à vous rendre aux articles correspondants), nous vivrons ici à l’année. Il y en aura même, peut-être, certains pour y travailler, dans le respect de la tradition artisanale du site – autrefois habitat de tisserands, en témoignent les étangs routoirs adjacents.

En contrebas, l’un des routoirs de Saint-Rémy-sur-Creuse.

Faire vivre, vous dîtes ?

Ancienne forteresse ou non, nous ne nourrissons pas le désir de nous retrancher derrière de hautes murailles. Nous laisserons une partie accessible en permanence – la source pour sûr, et si possible, un bout du chemin qui longe les troglos – et nous organiserons des évènements. Fêtes diverses, ateliers, cours de bijouterie, concerts, visites pour des groupes scolaires, résidences d’artistes, chantiers participatifs, petits marchés… Tout est à faire, selon ce qui sera apprécié, ce qui ne le sera pas, et le temps dont nous disposerons. Il ne sera pas possible, à cinq, de concurrencer le Puy du Fou – mais bien des choses seront toutefois possibles.

Entretenir la beauté du site, y ramener du monde, fêter, cohabiter avec lézards, papillons-sphinx, couleuvres et vergerettes… en quatre mots, vivre et faire vivre !

Si vous désirez plus d’informations sur nous ou nos projets, n’hésitez pas à lire les articles déjà publiés, ceux qui viendront, ou à nous contacter. Mais si, par hasard, vous aviez entendu parler d’une tyrolienne qui finirait dans l’étang, d’une piscine naturelle autogérée pour les Saint-Rémois, d’un Mont Rushmore revisité avec nos visages sur la façade, ou d’une cascade artificielle, inutile de nous contacter. Nous ne projetons absolument pas de faire ce genre de choses. Quelle idée !

6 réflexions sur “Chalopy, qu’est-ce donc ?

  1. Edith

    Bonjour! Quelle merveilleuse idée, bravooo pour ce splendide projet! Courage et ténacité à vous tous ! car la force de la pierre et de ses terres peuvent parfois fatiguer les corps…mais nous faire sentir tellement en vie !! Il y a qqes années nous étions résidants en face de votre site, la vue tous les jours étaient notre ressource, comme les balades à pied ou à vélo devant les falaises… nous passerons revoir votre site très bientôt !

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