Après plusieurs mois, le chantier de la salle des « arcades gauche » vient tout juste d’arriver à son terme.

La salle des arcades, c’est d’abord une grande pièce séparée en son centre par des arcades (logique), dans laquelle nous nous sommes dit : « si quelqu’un.e hérite de l’intégralité de cette cave, on va se retrouver avec une guerre civile ». Pour rétablir l’égalité des lots que nous nous distribuons, nous avons donc décidé de la séparer en deux caves distinctes. En effet, l’idée générale est de nous construire chacun un petit logement, comparable à un studio, de 20 à 40m² chacun et de garder de la place pour une salle de bain commune, des ateliers et une salle d’accueil du public.

Travaux de gros œuvre

Fort.es. de notre expérience précédente sur la salle des tomettes, nous avons commencé par décaisser le sol en terre battue, en espérant n’y trouver ni racine, ni serpent, ni source jaillissant miraculeusement d’un trou creusé trop profondément.

Cela fait, nous avons commencé par monter une paroi fine pour séparer la partie gauche, pour y effectuer les premiers travaux, et reporter à plus tard la construction d’un vrai mur de séparation.

Puis vint la tâche fastidieuse et très, très, TRÈS longue de poncer les murs et le plafond de cette pièce pour en enlever le précédent badigeon de chaux, qui avait tendance à s’effriter à certains endroits. Nous vous épargnerons les détails qui nous ont menés à privilégier la galère d’un ponçage manuel à l’efficacité d’une sableuse (machine qui projette un abrasif sur la surface à poncer).

Sachez seulement que les prises de décisions à 5 personnes, mélangeant réunions de chantier, emplois du temps différents et comparaison temps/argent dépensés, ça donne parfois :

« Bon on va poncer tout ça fissa et on n’en parlera plus ».

Heureusement, nous sommes pourvus d’une joyeuse bande de copains qui nous ont prêté main forte !

Galerie des tenues sophistiquées qui ont pimenté ce chantier :

Une fois le ponçage et le travail de maçonnerie (reboucher les trous et refaire certains enduits), ainsi que le nettoyage effectués, nous avons enduit les murs et le plafond de l’éternel chaulage.

Le second œuvre

En attendant que le chaulage des murs et du plafond ait terminé de sécher, nous avons creusé une tranchée pour faire passer le conduit d’évacuation du futur évier de cuisine.

Pour la dernière étape avant la pose du sol, nous avons utilisé le joker « appel à un ami », qui a changé notre tableau électrique et installé les prises pendant que nous tirions les câbles.

Le sacro-saint sol

Le dernier et le plus fastidieux des chantiers a aussi fait l’objet de l’ « appel à un ami » menuisier pour nous conseiller et nous aider à construire le plancher.

Pour celui-ci, nous avons déterminé le point le plus haut de la salle à l’aide d’un niveau laser. Nous avons ensuite tiré des ficelles qui symbolisent les lambourdes, pour connaître la hauteur des plots qui soutiendront les lambourdes, lesquelles soutiendront elles-mêmes le plancher.

Nous avons utilisé des tubes PVC pour couler les plots en béton de chaux.

Le moment tant attendu et satisfaisant est arrivé : nous avons fini par visser nos panneaux sur les lambourdes, en adaptant et découpant les planches aux variations de la roche. Pour ce faire, rien de plus énervant / chaotique simple, il suffit de reporter sur la planche les courbes de la roche à l’aide d’un compas et de découper tout ça.

Une fois le poêle et quelques meubles installés, la salle est enfin prête à être habitée!